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Je voudrais revenir sur une ré
flexion
trop amère de mon dernier
billetLinge sale
, consacré à Bernard Faÿ.je ne me
, il est vrai aussi qu’à
fais plus guère d’illusions sur les
hommes
l’âge où me voilà parvenu, la
preuve qui vaut surtout pour moi,
le témoignage en faveur de la vé
rité
chrétienne dont je me sens le
plus frappé, c’est la présence visi
ble
de la Grâce dans certaines
âmes. Peut-être suis-je mieux
placé que beaucoup d’hommes
pour en juger, à cause de la diver
sité
des êtres avec lesquels j’entre
en rapport.
Souvent, le soir, je prends cons
cience
des contradictions de ma
vie en rapprochant les noms et les
visages des personnes que j’ai vues
dans la journée. J’avance sur la
ligne de partage des eaux, de par
tage
des âmes. L’inégalité sociale,
si frappante, dans le monde visi
ble,
qu’est-elle donc au prix de
l’inégalité dans le monde spiri
tuel ?
Quelquefois, l’homme arri
,
plein de soucis matériels, de
vé
projets, possédé tout entier par son
œuvre profane — trop profane hé
las ! —
écoute le jeune homme ou
l’assistante sociale assise en face de
lui, et qui le croit peut-être indif
férent
ou lointain. Non, il est atten
tif
au contraire, moins sans doute
aux propos tenus, qu’à leur source
très cachée, mais qu’il entend sour
dre
sous chaque parole, à ce feu
tout intérieur, mais dont chaque
mot est comme embrasé.
.
dera
ma parole, et mon Père l’ai
mera,
et nous viendrons à lui, et
nous ferons en lui notre demeure
Vous avez beau dire : cela tombe
sous le sens qu’il existe des taber
nacles
vivants, et que parfois, au
cours d’une conversation, sans re
muer
les lèvres, nous soyons obligés
d’adorer la présence visible de
Dieu dans un homme.