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Questions brillantes, mais il s’agit d’une coquille ; le manuscrit (conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux) confirme le véritable titre :
Questions brûlantes.
L’écrivain téméraire qui touche
aux questions brûlantes perd vite
toute espérance de susciter des ré
ponses
loyales. Il est presque sans
exemple qu’un contradicteur ne
défigure pas sciemment votre pen
sée :
il lui suffit de triompher du
simulacre qu’il en présente à son
public. Dans ces débats de la poli
tique
européenne où il serait
d’un intérêt si vif de confronter
des points de vue adverses, tout se
ramène à des attaques personnelles
menées avec plus ou moins d’es
prit
et de perfidie.
C’est que les opinions de la plu
part
des hommes sont en réalité
des passions, et que les débats de
presse ressemblent à un écran où la
guerre civile est projetée.
Qui d’entre nous, d’ailleurs, ose
rait
se dire exempt de toute fai
blesse
sur cet article ? J’ai moi-
même
sujet de battre ma coulpe :
la formidable volée de bois vert
que Mussolini, par le truchement
du
trer
à ses adorateurs français, le
mépris dont il accable nos hommes
de droite, ce reproche qu’il leur
adresse d’avoir détourné du fascisla seule
, ce coup de
qui, à un moment donné, aurait
pu le comprendreUne curieuse réponse italienne au
, paru en première page du Ni la droite, ni la gauche (Ni l’une ni l’autre)
en français, on lit le paragraphe suivant :
Nous ne disons pas une chose nouvelle si nous affirmons que cette. France nationale et nationaliste qui chemine avec la tête tournée en arrière comme certains damnés de Dante, est encore moins indiquée pour comprendre la nouvelle Italie des Faisceaux et des Corporations que la France de gauche, la fameùse
gôche
. L’impuissante sympathie de ces gens de droite nous a seulement empêchés d’être compris de la. France de gauche qui était peut-être la seule qui pouvait, à un moment donné, comprendre le fascisme.
botte dictatorial m’a, je l’avoue,
tenu tout un jour dans une joie qui
n’était pas spécifiquement chré
tienne.
Aussi suis-je résolu à ne pas ré
pondre
aux injures et appels de
pied de quelques gentils garçons
encore tout pantelants de la râclée
mussolinienne. Car je le ferais sans
charité, et donc sans profit pour
personne.
Mais à mon heure et sur le ter
rain
que j’aurai choisi, je tenterai,
un jour, un examen de conscience
politiqueexamen de conscience politique
.
haut, jusqu’à ce jeune père que je
n’ai pas connu qui, en 1870, si
gnait
ses lettres : Jean-Paul Mau
riac,
soldat de la République
jusqu’au stupide collégien anti-
dreyfusard
et antisémite que j’é
tais
à douze ans, jusqu’à l’adoles
cent
bourgeois qui rôdait autour
du
que, hier encore, au moment de
l’affaire Prince et du 6 FévrierL’Heure des ténèbres
,
une certaine presse faisait mar
.
cher