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Jules Renard
ment
que toutes les religions se res
semblent
par la quêteHier, au temple israélite de la rue de la Victoire. Froid, froid, et bien fatigant à la longue, et peu hygiénique, cette habitude de garder son chapeau sur la tête. Blum souriait, souriait trop… Il y avait des gens qui semblaient garnis de furoncles.
Voir Jules Renard, Bouquins
, R. Laffont, 1990, p. 255.
souscriptions qu’ils sont obligés
d’ouvrir, que se reconnaissent tous
les journaux libres. La richesse de
nos lecteurs, comme le Royaume
auquel ils aspirent, n’est pas de ce
mondeMon royaume n’est pas de ce monde
(
journal vive.
Nos amis n’ont pas eu de mal à
reconnaître dans
symbole même de leur foi et de
leur espérance. Il ne faut donc pas
que les raisons économiques
nous assassinent froidement
Personne, dans l’équipe de
rêt ;
ou plutôt nous avons tous un
intérêt commun ; durer, vivre,
c’est-à-dire progresser, nous étendre
en profondeur dans ces couches du
public populaire jamais atteintes
par la presse catholique.
A chacun de nous de voir ce
qu’il peut faire. Mais disons-nous
notre salut ou notre mort. Nous
n’avons rien à attendre des hom
mes
d’argent : nous ne serons ja
mais
une affaire intéressante à
leurs yeux. Il se pourrait d’ailleurs
qu’ils aient tort : je veux dire qu’une
place existe pour un grand heb
domadaire
catholique rédigé par des
laïcs en dehors de tous les partis ;
oui,
pour la place qu’il occupe ; il dé
pend
de notre générosité a tous que
ce grain de sénevé devienne le
grand arbre où les oiseux du ciel
feront leur nidLe Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénévé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est bien la plus petite de toutes les graines, mais, quand il a poussé, c’est la plus grande des plantes potagères, qui deveint même un arbre, au point que les oiseaux du ciel viennent s’abriter dans ses branches
(
Pourquoi les actions
de
elles
pas de bonnes actions
dans
les deux sens du terme ? Mon Dieu !
j’ai l’air de m’adresser à vo
tre
cupidité… alors que je sais
bien qu’il n’y a rien à attendre de
vous, sinon cette magnificence des
pauvres, cette prodigalité sublime
de ceux qui ne vivent pas pour l’ar
gent.