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Nous répétons volontiers qu’il
existe en France, aujourd’hui, une
renaissance catholique dans les
grandesgrande
dans l’original.
vrière…
En réalité il est difficile de prou
ver
que certaines époques sont plus
chrétiennes que d’autresà aucun moment
, le monde n’a été chrétien (
La grâce est impondérable et elle
est invisible. Ici, l’apparence ne
compte pas et il faut se méfier de
la façade. Nous ne doutons pas que
le nombre de hosties distribuées ne
s’accroisse merveilleusement dans
les villes reconquises par les armées
de Franco
voit le Dieu qui sonde les cœurs
Je me suis parfois demandé si la
grâce n’était point toujours d’une
puissance égale dans le monde ;
aussi forte qu’elle fut jamais lors
que
nous la croyons vaincueMa grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse.
(
d’autant plus menacée qu’elle triom
phe
en apparence.
Je crois que si on interrogeait les
êtres qui s’efforcent de correspon
dre
aux exigences de la grâce en
eux, ils nous répondraient qu’à me
sure
qu’ils luttent et qu’ils avan
cent,
ils ont, au milieu des hommes
et même de leurs frères, le senti
ment
d’une solitude douloureuse.
Ils nous diraient que c’est toujours
au désert que Dieu conduit ceux
qu’Il aime
Un ami
des églises vides, dans le pays de
aux époques dites de foi, les églises
furent souvent vides, desservies par
un clergé ignorant et parfois scan
daleux.
Un autre correspondant, un
jeune prêtre normand, se plaint de
ce que dans la région en apparence
plus chrétienne où il exerce son
ministère, les résultats obtenus
soient médiocres, et il en accuse le
manque de détachement du clergé
et sa désobéissance aux directions
pontificales.
Mais la vraie raison, la raison
éternelle, c’est que la grâce heurte
la nature, c’est que chacune de ses
victoires se traduit par le refoule
ment,
par la domination d’une con
voitise :
une église pleine devrait
nous étonner, non une église vide.
Le grand nombre des chrétiens dé
clarés
n’est qu’un leurre — et nous-
même,
nous mesurons chaque jour
l’écart entre l’Évangile que nous
professons et la vie que nous vi
vons.
Le secret de la grâce, c’est
qu’un petit nombre lutte, souffre et
triomphe pour la masse des êtres
en union avec Celui qui est mort
seul pour tous les hommes.
Il est impossible que nous de
venions
la masse
.
Les chrétiens ne seront jamais
que le levain et que le selLe Royaume des Cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que le tout ait levé
(Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel vient à s’affadir, avec quoi le salera-t-on ?
(
pourquoi, plus encore que de se
multiplier, ils devraient avoir le
souci de ne pas s’affadir.