Œuvre journalistique de François Mauriac 1937-1938

Une lettre de M. François Mauriac

Lundi 8 février 1937
Paris-midi

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Une lettre de M. François Mauriac[1][1] Lettre non reprise.

Nous avons reçu, de M. François Mauriac, la lettre suivante :

Monsieur le Directeur,

S’il est probable, comme l’annonce votre collaborateur, qu’une pièce de moi sera soumise au choix du comité[2][2] Mauriac fait ici allusion à un article paru dans Paris-Midi le 6 févier 1937 sous la plume de Lucien Corpechot, intitulé « M. François Mauriac va débuter à la Comédie-Française » et sous-titré : « Débuter ? Non, car Réjane et Lucien Guitry l’avaient depuis longtemps consacré auteur dramatique » . En effet, dans cet article, le journaliste indique que Mauriac avait été l’auteur, en collaboration avec Jacques-Émile Blanche d’une pièce intitulée Montefigue que Réjane et Lucien Guitry, qui en avaient eu connaissance, auraient beaucoup aimé jouer. Sur l’écriture à quatre mains de cette pièce en septembre 1917, cf. Georges-Paul Collet, Jacques-Émile Blanche, le peintre-écrivain, Bartillat, 2006, p. 168-170., la date de cette lecture n’est pas encore fixée, et tant qu’elle n’aura pas eu lieu, nul n’est en droit de prédire avec certitude mes débuts à la Comédie-Française[3][3] Le 22 novembre 1937, Mauriac connaîtra un triomphe à la Comédie-Française avec sa pièce Asmodée..

Quant à l’opinion si flatteuse qu’auraient eue Réjane[4][4] La comédienne Réjane (1856-1920), de son vrai nom Gabrielle-Charlotte Réju, jouissait d’une très grande popularité depuis les années 1890. et Lucien Guitry[5][5] Lucien Germain Guitry (1860-1925) était considéré comme le plus grand comédien de sa génération. de mes dons d’auteur dramatique, j’en entends parler pour la première fois : ce sont là les imaginations de l’amitié.

François Mauriac.



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