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François Mauriac Une lettre de François Mauriac Sept 2 1937-02-12 Paris Sept

Vendredi 12 février 1937 Sept UNE LETTRE… DE FRANÇOIS MAURIACCette lettre est imprimée vers le haut d’une page consacrée à la précarité de la situation financière du journal. La manchette, qui s’étend sur quatre colonnes, annonce : La souscription de Sept : nos amis répondent. Beaucoup de lecteurs ont compris notre dernier appel… Et déjà la courbe remonte. Mais combien de lettres attendent encore réponse !. Suit une liste des donateurs indiquant le montant de leur contribution. La lettre manuscrite de Mauriac (qui comporte un certain nombre de ratures) est reproduite en facsimile en tête de cette liste ; sa transcription figure en haut de la dernière colonne à droite. La mise en page souligne clairement l’importance du soutien de Mauriac pour l’hebdomadaire.

Il faut que 7 vive. Mais ce n’est pas assez. Il faut que 7 progresse. Mais ce n’est pas assez. Il faut que 7 devienne une voix claire et distincte au milieu de toutes celles qui font, aujourd’hui, appel à l’opinion, et qu’elle les domine.

7 n’est pas l’organe d’un trust, d’un parti, d’une classe, ni d’ailleurs d’une congrégation ou d’un ordreLe propos de Mauriac joue ici d’une ambiguïté : de facto, l’hebdomadaire fut créé et dirigé par des dominicains français des Éditions du Cerf, mais il ne fut pas l’organe de presse des frères prêcheurs. Pour certains dominicains, notamment le maître général de l’Ordre, et pour le Saint-Office, l’association des dominicains avec Sept pouvait conduire à une confusion. La ligne de Sept, trop progressiste aux yeux de certains catholiques, risquait en effet d’engager l’Ordre en son entier. Mauriac essaie ici de clarifier une situation qui ne pouvait l’être que difficilement. Notons la distinction entre congrégation et ordre. Congrégation : Institut religieux où l’on prononce des vœux simples. Ordre : Société de religieux engagés par des vœux solennels..

7 exprime le cœur d’une jeunesse qui a compris et qui a retenu la parole : mon commandement est que vous vous aimiezJn, 13, 34 et 15, 12.

F. MAURIAC.