Il faut que 7 vive. Mais ce n’est pas
assez. Il faut que 7 progresse. Mais ce
n’est pas assez. Il faut que 7 devienne une
voix claire et distincte au milieu de toutes
celles qui font, aujourd’hui, appel à l’opi-
nion,
et qu’elle les domine.
7 n’est pas l’organe d’un trust, d’un parti,
d’une classe, ni d’ailleurs d’une congréga-
tion
ou d’un ordre[2][2] Le propos de Mauriac joue ici d’une ambiguïté : de facto, l’hebdomadaire fut créé et dirigé par des dominicains français des Éditions du Cerf, mais il ne fut pas l’organe de presse des frères prêcheurs. Pour certains dominicains, notamment le maître général de l’Ordre, et pour le Saint-Office, l’association des dominicains avec Sept pouvait conduire à une confusion. La ligne de Sept, trop progressiste aux yeux de certains catholiques, risquait en effet d’engager l’Ordre en son entier. Mauriac essaie ici de clarifier une situation qui ne pouvait l’être que difficilement.
Notons la distinction entre « congrégation » et « ordre » . Congrégation : Institut religieux où l’on prononce des vœux simples. Ordre : Société de religieux engagés par des vœux solennels..
7 exprime le cœur d’une jeunesse qui a
compris et qui a retenu la parole : « mon
commandement est que vous vous aimiez[3][3] Jn, 13, 34 et 15, 12.… »