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Il n’est rien de moins fatal que
la guerre : de tous nos maux, le
pire est celui qui porte le plus vi
siblement
la marque de l’homme.
De toutes les circonstances humai
nes,
celles qui touchent aux rap
ports
entre les peuples sont les
seules d’où le hasard paraît exclu,
les seules dont l’enchaînement soit,
avec évidence, logique.
La volonté d’un homme, d’un
seul homme, domine les événe
ments
actuels. Naguère encore, on
aurait été enclin à écrire : de deux
hommes. Mais c’est justement le
jeu italien de Hitlerl’autodétermination
pour les plus de 3 millions de Sudètes en Tchécoslovaquie, Hitler avait provoqué à nouveau une crise au mois de septembre 1938. Pour s’assurer du soutien de Mussolini dans ses revendications, Hitler se rend donc à Rome dans la première partie de ce même mois. Le 13 septembre, un communiqué officiel du gouvernement italien appuie pleinement les exigences allemandes. Le 14, le quotidien
avec évidence que Rome est,
comme les autres capitales,
Chacune de nos fautes a rapporté
exactement à l’Allemagne tout le
fruit rêvé et voulu par son maître.
Et puisque nous devons croire,
avec les théologiesthéologiens
.
incapable de vouloir le mal, nous
le sentons absent de la guerre dans
la mesure où l’homme s’y affirme
présent
dans la guerre, civile ou étrangère,
pour les besoins de sa politique.
Mais, dans ce royaume du meurtre
imposé à une jeunesse innocente,
franchi
en apparence de Dieu qui
règne seule.
Affranchi en apparence de Dieu,
mais non de ses passions et de son
propre cœur. Les événements de
puis
plusieurs années suivent point
par point la loi de Hitler, telle
qu’elle est définie dans
Kampf
obéit à un démondémon
s’entend ici non seulement comme le synonyme de diable
mais aussi comme le génie ou l’esprit qui guide un être en déterminant son destin.
connaissons pas.
Et ce démon a profité, pour dé
chaîner
le crime, de la faiblesse et
de l’éclat misérable où leurs pro
pres
passions ont plongé les peu
ples
qui eussent pu s’opposer à
l’Allemagne.
La guerre ne nous apparaît pas
comme une punition voulue par
Dieu de nos péchés
la projection sur le plan de l’his
toire
de nos désastres intérieurs,
comme la mer de désolation où se
rejoignent les trois fleuves de feu
qui jaillissent des entrailles de
l’homme
Pascal s’inspire à son tour de Tout ce qui est au monde est concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie :
Malheureuse la terre de malédiction que ces trois fleuves de feu embrasent plutôt qu’ils n’arrosent !Tout ce qui appartient au monde — les mauvais désirs de la nature humaine, le désir de posséder ce que l’on voit et l’orgueil suscité par les biens terrestres — tout cela vient non pas du Père mais du monde,
tout en se souvenant de saint Augustin, qui épingle ces trois vices dans