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L’hiver est là — l’hiver de paix
que nous nous sommes assuré.
Oui, nous avons quatre ou cinq
mois pour nous occuper de notre
métier, de nos enfants, pour mener
notre pauvre vie d’hommes. Au
printemps, nous recommencerons à
faire le compte de nos avions et à
nous inquiéter de masques à gaz.
Et peut-être sauverons-nous encore
une fois la Paix, en donnant quel
au Minotaure
que
chose
jetant quoi dans la gueule ? Que
nous reste-t-il, après l’Autriche,
après la Tchécoslovaquie
tenons-nous
encore qui soit à la me
sure
de cette grande faim ?
Cette grande faim, au centre de
l’Europe, cette boulimie qu’il nous
faut nourrir et que nous avons jus
qu’ici
nourrie avec la chair et avec
aura plus d’Espagnols, ni d’Abys
sins
Tchèques, je vous le demande ?
Comment nourrirons-nous ce très
saint Empire romain germanique
poussé comme un champignon sous
le regard attentif des diplomates
profonds et des hommes d’État au
grand cœur de l’Entente
C’est à l’homme-qui-a-toujours-
faim
qu’il faut le demander, me di
rez-vous.
Et c’est aussi ce que nous
ferons : le premier
anglais ou
le premier
français entrepren
dra
derechef, en avril ou en mai,
le pèlerinage de Berchtesgadennid de l’aigle
, perché tout en haut d’une montagne, servait de résidence personnelle et de deuxième quartier général à Hitler. La Deuxième Division Blindée commandée par le Général Leclerc prendra Berchtesgaden pour les Alliés le 5 mai 1945.
pour consulter l’oracle. Et nous
connaissons d’avance la réponse de
l’oracle. Elle sera brève et claire :
Coupez-vous un bras !