Publication Information
de tous les grands aînés que j’ai connus Gide demeure avec Marcel Proust celui qui me manque le plus, qui m’aidait le mieux à me juger moi-même. Il était l’opposant toujours là, dont j’avais besoin…(
Une question débattue par des
hommes de lettres, des intellec
,
tuels
n’en devient pas plus
claire !
ment
une lettre ouverte à André
GideLettre ouverte à André Gide
, Lettre ouverte à
) et l’autre de Jean Guéhenno (Réponse à André Gide
).
à l’égard des staliniens. Or, il était
question, dans cette lettre, du di
lettantisme
de Gide, du soin qu’il
a de sa biographie, de son goût
pour la sincérité qu’il confond avec
la vérité ; il était question de beau
coup
d’autres choses fort subtiles,
sauf de l’essentiel et qui se ramène
à ceci : André Gide, ami des com
munistes,
a fait, durant son voyage
à Moscou, un certain nombre d’ob
servations
qu’il a consignées dans
deux petits livresRetour de l’URSS
été reconnues exactes par les inté
ressés
eux-mêmes.
Que Gide réagisse à sa manière,
devant ces faits, et que ce ne soit
pas celle de
rien de leur gravité. Le vrai est
que la réaction de Gide à Moscou
gi
.
dienne
Ce fut celle de tout hom
me
né chrétien et Français.
Et je sais bien que Guéhenno
que Chamson
time
et de la sympathie, sont aus
si
nés Français (et même chrétiens
et plus qu’ils ne l’imaginent !).
Mais ils sont presque les créateurs
de la mystique Front populaire
en demeurent les derniers croyants ;
leur dieu n’est déjà plus que pous
sière
Mauriac ironise et s’inspire ici de la parole de Dieu qui dit à Adam lors de la chute : tu es poussière et tu retourneras à la poussière
(
l’autel, étroitement…
Il n’empêche que dans le der
nier
numéro de
sait
un commentaire douloureux
de Moscou ; et je ne crois pas être
mauvais prophète en annonçant à
Guéhenno, à Chamson : avant six
mois, les garçons que vous êtes ne
jugeront pas Staline et ses métho
des
autrement que ne le font Gide,
Bergeryradical-bolchevik
. Artisan résolu du Front populaire, il fonda le Parti frontiste avec Georges Izard. Député de Seine-et-Oise depuis 1928, pacifiste convaincu, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain en 1940. Ambassadeur de Vichy à Moscou, puis à Ankara, il fut traduit devant la Cour de justice en 1949 et acquitté.
jà
peut-être, dans le secret de leur
cœur…