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Dans une édition nouvelle des
Cahiers verts
) en 1924. Cf. Toby Garfitt,
,
durement à l’Église catholique le
droit de se servir des sports pour
atteindre les jeunes gens
gine
avec quelle verve il la dé
nonce
comme l’ennemie du corps.
Sans entrer dans un débat où le
livre brillant du Père PoucelLe Dernier Roman de M. François Mauriac
,
doyer
pour le corps
d’un grand secours, accordons
d’abord à Montherlant que cer
tains
sports — et, par exemple, la
boxe, le rugby
rellement
catholiques. Mais il
existe une vie active des jeunes
corps que le surnaturel pénètre et
baigne sans rencontrer d’obstacle.
Je pense à cette jeunesse sur les
routes de l’été, lorsque le départ,
à l’aube, est précédé de la messe et
de la communion, que la halte se
fait dans une église pauvre où
une lampe brûle et que les
plies
dernier tabernacle rencontré.
La course en montagne, qui re
effort physique, s’accorde à la mé
ditation
et à la prière. Je me sou
viens
d’avoir vu, cet été, au re
fuge
Albert-1er
étaient partis depuis huit jours
déjà et faisaient tous les sommets
du massif, portant sur leur dos le
matériel de campement. Dans le
sac de l’un d’eux, où chaque objet
était strictement indispensable, je
vis luire la tranche dorée d’un bré
viaire.
Si le culte du corps exige un cer
tain
ascétisme, il appartient aux
esprits religieux de donner à ces
privations, à ces refus, une portée
plus haute, il leur appartient d’as
socier
l’âme à cette discipline du
corps
Montherlant sait bien que la vie
sportive, séparée de toute spiri
tualité,
crée une jeunesse brutale
et aisément asservie. Rien, sans
doute, ne donne, ici-bas, l’idée de
la perfection comme un jeune
athlète, pieux et purMauriac et le sport
,