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bucoliqueoù le sentiment de la nature renvoie à une rêverie d’ordre spirituel.
Cette torpeur, cet abrutissement
que nous impose la température,
nous est une leçon d’humilité. Hé
quoi ! notre ferveur tient à des
causes si basses ! Le thermomètre
monte et notre amour baisse…
mais c’est que nous prenons pour
une manifestation de l’amour un
certain bien-être physique.
Nous ne finissons jamais de
nous éprendre du sensible : l’ato
nie
religieuse dont nous souffrons
dans ces heures accablantes de
l’été ne prouve rien contre nous
— pas plus qu’en notre faveur,
certaines heures de la saison clé
mente
où nous nous sentions com
me
portés sur les ailes des anges.
Il n’empêche que pour certains
chrétiens trop sensibles (dont je
suis) août est un mois païen ; cet
août bleu et doré
, comme le bleu et torride
dans le premier vers de son poème O mon cœur ! ce sera…
, Tristesses
,
désigne JammesMort de Francis Jammes
.
vaste
la plaine, et, sur l’arène du
monde, d’où Dieu tout à coup pa
raît
absent, l’œil aveugle du jour
épand son feu.
Alors les mille puissances vain
cues
de la Grèce antique écartent
les feuilles, surgissent d’entre les
roseaux du fleuve et le grand Pan
crie vers nous de toutes les forces
de ses grillons et de ses cigales.
Mais alors aussi, dans l’Église
glacée et sombre comme le puits
où l’eau ne baisse jamais, la pré
sence
réelle du Seigneur suffit,
pour qui s’y réfugie, à tenir en
respect les forces élémentaires,
faunes et dryades.
Le double battement, dans le si
lence,
de son cœur et de notre
cœur, couvre l’appel assourdissant
de l’argile crevassée et des prés
mourantmourants
dans l’original (coquille corrigée dans le
Et je songe que ces réflexions
feront sourire beaucoup d’entre
vous dont la vie intérieure ne dé
pend
pas du thermomètre.
J’écris donc pour les autres,
pour ceux qui se sentent liés
charnellement à cette matière, à
cette argile, dont leur corps est pé
tri
et où il retournera un jourA la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise
(