Œuvre journalistique de François Mauriac 1937-1938

Les Académiciens se joignent à la croisade du livre

Samedi 5 juin 1937
Les Nouvelles littéraires

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LES ACADEMICIENS SE JOIGNENT A LA CROISADE DU LIVRE

SUITE DE LA PREMIERE PAGE

M. François Mauriac

Même condamnation de principe dans la bouche de M. François Mauriac, qui ajoute

« Je ne puis malheureusement appuyer ma réponse sur des chiffres. Seuls le libraire et l’éditeur sont en mesure de faire valoir cette éloquence des statistiques qui ne permet pas la réplique. Mais vivre en dehors des [mot illisible] ne veut pas dire mépriser la question. Georges Duhamel, qui en même temps qu’auteur est éditeur et directeur de revue, a poussé un cri d’alarme qui ne me semble pas avoir eu l’écho qu’il méritait, et qui est pleinement justifié. »

Le grand romancier réfléchit quelques secondes puis reprend :

« Il me paraît d’ailleurs difficile de juger les mesures nouvelles relatives à la librairie sans tenir compte de tout le système qui entraîne l’économie française vers l’étatisme. Le livre périra ou sera sauvé avec le reste, voilà tout. En somme, la question est politique, et vous me pardonnerez de ne pas aller plus avant. »



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