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civile et religieuse en Espagne et le
Comité espagnol pour la paix civile
nous communiquent :
Les méthodes de guerre totale em
ployées contre les non-combattants
sont un crime qu’aucune raison stra
tégique ne saurait justifier et qui
déshonorent le camp, quel qu’il soit,
qui les utilise. En particulier, les
bombardements aériens massifs sur
des centres de population civile où
les objectifs militaires, s’ils exis
doivent être considérés comme des
mesures de terrorisme, que ce motif
soit avoué ou non.
Nous constatons en ce moment
une recrudescence de ces procédés.
Barcelone vient d’être la proie du
plus écrasant bombardement que
l’on ait enregistré depuis les dé
buts de l’arme aérienne.
Si des raisons de simple humanité
suffisent pour condamner un tel
massacre de non-combattants, ce
massacre devient plus révoltant en
core s’il est possible lorsque les
chefs responsables des opérations se
réclament de la civilisation chré
tienne.
Au moment où les gouvernements
français et anglais joignent leurs
efforts pour obtenir la fin de ces
hécatombes, il est utile que l’opi
nion publique se fasse entendre.
Nous élevons une protestation so
lennelle contre ces procédés et ap
pelons les hommes de bonne vo
lonté, et spécialement les chrétiens,
à joindre leurs voix aux nôtres.
Pour le Comité français pour la
paix civile et religieuse en Espagne :
Mgr E. Beaupin, directeur du Comité
catholique des Amitiés françaises à
l’étranger ; Georges Duhamel, de
l’Académie française ; docteur de
Fresquet, Louis Gillet, de l’Académie
française ; Jacques Madaule, Gabriel
Marcel, Jacques Maritain, François
Mauriac, de l’Académie française ;
Paul Vignaux, Claude Bourdet, se
crétaire.
Pour le Comité espagnol pour la
paix civile :
Alfred Mendizabal, Victor Montserrat,
Juan Roca.