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Aujourd’hui, lundi 26 septembre,
l’irréparable n’est pas encore ac
compli
son
de ne pas perdre cœur. Puis
que
les dés ne sont pas jetés, nous
espérons désespérément
. Si les
événements sont, comme le dit
Pascal, des maîtres que Dieu nous
donne de sa mainMystère de Jésus
écrivait (B.553, L.919) : Si Dieu nous donnait des maîtres de sa main, oh ! qu’il leur faudrait obéir de bon cœur ! La nécessité et les événements en sont infailliblement.
celui-là, de toutes nos forces, tant
que son poing ne pèsera pas sur
notre nuque, tant que nos enfants
resteront auprès de nous.
Mais même si la menace s’éloi
gne
une fois encore, l’approche
seule du fléau immonde, vingt ans
après la grande guerre, nous juge
et nous condamne, nous, les survi
vants.
En juillet dernier, j’ai fait
faire à mon plus jeune fils le pèle
rinage
de Verdun
n’ont presque rien changé à l’as
pect
du Mort-Homme
faudrait recommencer !
Outre nos responsabilités parti
culières,
il existe pour toute notre
génération une responsabilité col
lective.
Le néant ridicule dans le
quel
sombre la Société des Nations
mesure la faillite de cette espérance
dont les morts de Verdun nous
avaient faits les héritiers.
Mais à quoi bon parler, mainte
nant ?
Je demande pardon à ceux
qui me lisent : si le signal de la
tuerie était donné, je ne serais
même pas bon à remonter le mo
.
Déjà écrire me paraît cri
ral
minel.
Aligner des mots, arranger
des phrases… j’ai pu me laisser
aller lorsqu’il s’agissait d’autres
peuples. Mais aujourd’hui le res
… Non ! corrigeons
te
est silence
ce mot de Shakespeare et disons :
le reste est prière
.